CNTPE - Confédération Nationale des Très Petites Entreprises
CNTPE 94 (Val-de-Marne)
Inscription gratuiteConnexion
Retour au site national

CNTPE – Communiqué POUVOIR D’ACHAT

 

CNTPE – Communiqué POUVOIR D’ACHAT

Dans quelques jours, le Gouvernement dévoilera les mesures du « paquet pouvoir d’achat ». On en connait déjà les principaux mécanismes. 25 Mds d’euros injectés sur des augmentations dans la fonction publique, des aides sociales, des boucliers tarifaires…

Parlons-en, de ces boucliers sur l’énergie et les carburants !
Ils permettent de cacher (un peu) la hausse de l’inflation. Sans ces mesures, dont on a du mal à percevoir l’efficacité réelle quand on fait le plein, elle serait de 1,2 à 1,5 % plus élevée. Et les 7 % attendus par les experts d’ici la fin de l’année seraient très largement dépassés…

Personne ne peut contester que les problématiques de pouvoir d’achat sont importantes. Mais aider encore plus ceux qui sont déjà soutenus n’est pas la solution la plus appropriée, à notre sens. D’autant plus que des dossiers chauds sont mis de côté, comme celui de la retraite. On augmente les pensions de 4 %, mais on évacue soigneusement tout débat sur la question de l’âge de départ.

Et puis, comme toujours, les entreprises sont oubliées.
Ah non, pas tout à fait. Le prime transport est réévaluée ! Donc, on demande un effort supplémentaire aux entreprises.
Alors que celles qui ont été frappées, parfois doublement frappées, par les crises, essaient difficilement de s’en remettre.
Alors que les premiers remboursements de PGE et de dettes sociales viennent mettre à mal des trésoreries déjà fragilisées.
Alors que la limitation des loyers oublie de s’intéresser aux loyers commerciaux dont un plafonnement semble indispensable pour éviter d’insupportables augmentations des coûts d’exploitation, qui se traduiraient, d’ailleurs en augmentation des prix et nourriraient l’inflation.

Vient s’ajouter à cela un projet de loi visant à porter le SMIC à 1500 €. Une nouvelle absurdité qui étranglera les entreprises, limitera les embauches, freinera la reprise économique, accroitra l’inflation. C’est un danger majeur pour la survie de nombreuses entreprises.

Pour celui qui porte cette mesure, les chefs d’entreprise sont des parasites. Une insulte d’une gravité extrême, venue de la part d’un homme qui se voyait premier ministre et qui a construit sa fortune sur l’argent public. Cracher son mépris sur des millions de dirigeants de TPE, c’est honteux, impardonnable. Cela en dit très long sur le niveau du débat public en France et sur le niveau de celui qui a prononcé cette injure.

 

Et pendant ce temps, la dette (115% du PIB) continue à flamber et devient de plus en plus difficile à rembourser, avec le départ à la hausse des taux d’intérêt. Mais ce sujet qui va impacter terriblement les générations futures ne mobilise personne.

Pourtant, alors que la croissance s'essouffle de plus en plus, le Gouvernement annonce une augmentation de ses recettes de 55 Mds€, en raison principalement des recettes fiscales puisées dans les entreprises, et principalement dans nos TPE qui n’ont pas accès aux jeux fiscaux des grandes entreprises, pour payer moins…


Tout cela dénote d’une grande improvisation. Les prévisions ne sont pas fiables, les dépenses sont effectuées pour tenter d’étouffer une colère qui ne cesse de gronder, le débat politique est toujours de plus en plus affligeant.

Et les 3,7 millions de TPE, celles qui représentent 97 % des entreprises françaises, qui pèsent près de 10 % du PIB, qui représentent près d’un emploi sur deux, dans tout ça ? RIEN !. Le silence. Le mépris, peut-être.
Personne ne s’intéresse à celles qui sont le fer de lance de la relocalisation, du circuit-court, de l’emploi local, de la proximité, de la revitalisation territoriale, du tissu social, du non-délocalisable. Autant de sujets qui épousent les préoccupations des Français, entrent en résonnance avec les questions environnementales et sont porteurs de progrès et de croissance.

 

À force d’ignorer les TPE, les pouvoirs publics courent le risque majeur de décourager ceux et celles qui travaillent, de déconstruire l’économie, pour reprendre un verbe tristement mis à la mode par certains courants de pensée.

 

Dans ces temps de crises, d’incertitudes, d’inquiétudes, nous sommes en droit d’attendre d’autres réponses que celles qui nous sont pour l’instant données. 

Notre site utilise des cookies pour son fonctionnement mais également afin de réaliser des statistiques d'audience.

J'accepte Je refuse